Sous ce titre, qui ne m'appartient pas, je tombe sur un article que l'on croirait écrit d'hier, - ou d'aujourd'hui et dont la virulence nécessaire donne à réfléchir :
"Outre que les auteurs, aujourd'hui, selon l'instinct général, fuient l'effort, tout comme le public, les écrivains relativement jeunes qui tiennent le dé de la littérature n'ont pas lueur d'imagination".
[…]
"Plus d'imagination! Plus de style! plus d'envolées! L'exactitude toute nue, l'exactitude niaise, l'exactitude sale! La littérature mise ainsi à la portée du nombre immense de ceux qui n'ont pas de talent, pour la confusion du petit nombre de ceux qui en ont! L'art accessible à toutes les impuissances, visible à toutes les myopies! L'œuvre plate accomplissable par le cul-de-jatte, triomphant de l'œuvre ardue, escarpée, qui demande des bras, des griffes, des jarrets et des ailes! C'est l'accord parfait, dans la médiocrité, entre l'écrivain qui cherche ce qui est facile à écrire et le [lecteur] qui cherche ce qui ne vaut même pas la peine d'être [lu]".
Ecrit en 2019?
Non pas. En 1886!