CAPRICCIO
Qu'es-tu donc pour moi, mon chéri?
Je te le dis sans malice :
Tout passe, tout lasse, casse.
Donc pourquoi pas ce caprice?
Dommage, ne s'être rencontrés
Quand je menais avec brio
Le dog-cart du comte blond
(mon amant de la Réserve).
Ou quand l'invincible ténor
En cabinet particulier
Savait me bercer dans ses bras
En m'appelant son cher bébé!
Ou quand son Excellence, Altesse,
(Ah! Que Vénus le protège
Et le maintienne en ses ruines!)
Etait à genoux devant moi.
Que je t'ai jadis possédé
Dans ta minceur liliale,
Pierrot, je l'ai oublié
Comme maladie d'enfant!
Cela s'en fut, hâte moderne,
Je t'ai aimé.- C'est fini!
Tu n'étais sur mes tablettes
Que le numéro cent-deux!
Confession de carnaval!
Pardieu! Que je suis contente
D'avoir ainsi pris le large.
Et maintenant - - adieu, Pierrot!
Marie-Madeleine (Baronin von Puttkamer), Auf Kypros (1909)
copyright Jean de Palacio
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