On savait peu de chose d'Ilna Ewers-Wunderwald (1875-1957), comme le rappelle l'auteur d'une récente monographie, bienvenue et richement illustrée, que je dois à la gentillesse d'Alexandra Beilharz : "Il n'est pas aisé de présenter Ilna Ewers-Wunderwald, étant donné que sa biographie offre des lacunes, que ses tableaux ont en grande partie disparu et qu'elle n'a jamais été vraiment accueillie dans l'Histoire de l'Art" (Sven Brömsel, Alraune des Jugendstil, Ein Zagava Buch, 2019). Traductrice, peintre et illustratrice, elle épouse en 1901 l'écrivain Hanns Heinz Ewers, dont elle se sépare en 1912. Elle traduit pour la première fois en allemand le roman de Théophile Gautier Mademoiselle de Maupin (1903) et compose d'admirables couvertures pour des recueils de Frédéric Boutet, notamment Contes dans la Nuit (Geschichten in der Nacht, 1909) et un volume réunissant des contes divers du même auteur (Seltsame Masken, 1913), dont "L'homme qui disait la vérité" (Der Mann, der immer die Wahrheit sprach). L'oeuvre graphique conservée est toujours aux frontières du fantastique animal ou floral, proche aussi des images de masques et de dédoublement, comme en témoignent les titres traduits de Boutet : "Der Mann ohne Maske", "Der Doppelgänger".
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