Ecrire sur le Dernier est un aspect du Romantisme. C'est s'attarder sur ce qui va disparaître avant qu'il ne soit trop tard. Dernier d'une lignée, d'une race, d'une secte, d'un parti, d'un temps. Etre celui qui reste. Avant la célèbre proclamation de Victor Hugo en exil ("et s'il n'en reste qu'un"), le romancier Edward Bulwer, Lord Lytton, auteur du célèbre The Last Days of Pompeii (1834) s'en était fait une spécialité. Suivront Rienzi, The Last of theTribunes (1835), et Harold,The Last of the Saxon Kings (1848). Entre temps, The Last of the Barons (1843) avait célébré Warwick, The King Maker.
Mais le plus répandu et sans doute le plus frappant des motifs demeure celui du Dernier Homme. Derniervivant sur terre et Dernier représentant de l'humanité disparue, que le roman de Mary Shelley The Last Man(1826) avait illustré, sinon popularisé, dès cette date précoce et sous un titre présent aussi bien en France (Le Dernier Hommede Cousin de Grainville, 1805, réédité 1811, 1855, de Creusé de Lesser, 1831, de M. D'Aiguy, 1871), qu'en Angleterre ("Darkness" de Byron, 1816, "The Last Man" de Thomas Campbell, 1823, de Thomas Hood, 1835) I must turn my cup of sorrows quite up, And drink it to the dregs, - For there is not another man alive In the world, to pull my legs!
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