jeudi 5 janvier 2023

UN ECRIVAIN NEGLIGE : LEON GOZLAN



Léon GOZLAN (1803-1866)

Romancier attachant, d'une surprenante modernité, représentatif de cet état d'esprit littéraire propre aux années 1840-1870, entre Romantisme et Décadence et dévolu à la Fantaisie, éclipsé malheureusement par l'ombre et les pantoufles de Balzac, dont il fut le secrétaire aux Jardies. D'un humour parfois ravageur, intéressé aussi bien par le paranormal (Une Soirée dans l'Autre Monde, Voyage de M. Fitzgerald à la recherche des mystères) et l'utopie (Les Emotions de Polydore Marasquin), tout en s'en gaussant au besoin et voyant par exemple dans le spiritisme "une biographie universelle en état d'ivresse", jouant à l'occasion sur l'onomastique (Washington Levert et Socrate Leblanc), refaisant après Voltaire le roi Charles XII de Suède, "assez souvent désigné dans les cours d'Allemagne par cette qualification de fou couronné", et publiant dès 1843 le premier roman moderne (Aristide Froissart), - un romancier, disait Barbey, "qui prend un bouchon de liège et en fait sortir le feu du diamant" (Les 40 Médaillons de l'Académie, XXVIII), mais "laissé là par l'Académie" et la postérité...



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