lundi 28 mars 2016

FRONTIERES (SUITE ET FIN)

Comme pour confirmer mon précédent article, d'autres frontières surgissent à l'horizon : la scie est plus égoïne que jamais! Deux colloques (ah! Jacques Le Goff et la "colloquite"!) en proposent un assortiment complet. L'un, consacré à "érotisme et frontière", met de "nouvelles frontières à la carte du Tendre" (mais rien à voir, rassurons-nous, avec la célèbre Association de tourisme démocratique). Et puis, des frontières en veux-tu, en voilà : "frontières de la langue et auctorialité", "frontières éditoriales", "frontière des genres" (gender, quand tu nous tiens!), surréalisme qui est, bien sûr, "aux frontières de l'érotisme", et l'on apprend même, incidemment, que "la nudité est frontière". Mais que n'est-elle pas?! Il y a même une "frontière de l'enfance". Sait-on encore ce qu'elle cerne? C'est qu'ailleurs, on se situe "aux frontières de l'humain", entendons, l'inhumain et le monstrueux. Jadis, pour parler de Frankenstein et de son monstre, on n'avait pas besoin de frontières. Mais aujourd'hui, en pointillé, en filigrane, elle s'insinue partout, parasite la discussion, l'affuble, enfin, d'un vocable à la mode.     

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